Le château de Courances a été construit au XVIIème par Claude Ier Gallard. Laissé à l’abandon au cours du XIXe siècle, il a été restauré à partir de 1872 par le baron Samuel de Haber, ancêtre des actuels propriétaires. Il a fait rajouter un escalier en fer à cheval, sur le modèle du château de Fontainebleau, et les briques rouges sur les façades
À partir de 1892, Courances entra dans la famille de Ganay qui firent de leur mieux pour effacer les traces de ces occupations successives des allemands puis des américains, lors de la seconde guerre mondiale, et enlever certains éléments ajoutés par l’architecte Destailleur.
Nous avons commencé la visite par l’intérieur du château accompagné par une guide très rigolote qui fait aussi partie des « meubles » !
La salle la plus spectaculaire est le salon des marbres. Des « boiseries » faites de marbres de différentes couleurs ornent tous les murs, ainsi qu’une importante cheminée.
Un très grand billard américain occupe la salle suivante, c’est un « cadeau » laissé par les occupants américains après la guerre, en réalité laissé là car presque intransportable.
Les pièces sont toutes en « lanternes » et ouvrent sur les bassins et les superbes perspectives entourées d’immenses platanes plantés en rideaux.
La bibliothèque nommée aussi « la galerie des singes » est située dans l’orangerie, elle possède de magnifiques tapisseries aux singes.
Les jardins ont été restaurés par Achille Duchêne au début du XXème siècle. Un jardin Japonais a été ajouté, crée par Berthe de Ganay dans les Années Folles, c’est plus exactement un jardin anglo-japonais. Berthe de Ganay l’a esquissé avec l’aide de Kitty Lloyd-Jones, une élève de Gertrude Jekyll, celle qui a inventé le principe du « mixed-border » anglais.
L’Arboretum des Grandes-Bruyères ou nous sommes déjà allés plusieurs fois est, à chaque visite, un émerveillement surtout à l’automne même si toutes les couleurs n’étaient pas encore optimales.
Situé au cœur de la forêt d’Orléans, Les Grandes Bruyères sont un exemple remarquable d’arboretum contemporain. Monsieur et Madame de la Rochefoucauld ont commencé les plantations en 1973 après avoir déboisé une partie des grands pins qui poussaient sur ce sol sableux.
Ils ont choisi de paysager les plantations contrairement à d’autres arboretums et de planter par continents en fonction de l’origine géographique des plantes.
La visite commence par le jardin à la française de buis et d’ifs taillés, et par les tonnelles recouvertes de roses anciennes (800 rosiers anciens). Le jardin Anglais a été inspiré par Gertrude Jekyll.
Les allées engazonnées sont tracées avec des perspectives étudiées au travers du sous- bois, et couvrent 14 hectares. Bordées de larges massifs de bruyères qui rythment les plantations nous découvrons les collections riches aujourd’hui de 7 000 arbres, en provenance des trois climats tempérés de l’hémisphère nord : Europe, Amérique du Nord et Extrême-Orient. L’organisation tient compte des formes et des floraisons, et composent de merveilleuses scènes très harmonieuses.
Sept de ses collections sont référencées par le Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (CCVS) : la collection nationale de Magnolias (400 exemplaires), chênes, Cornouillers (300 cornouillers de Chine et 200 cornouillers américains) et abrite également la collection de référence des bruyères.
Ce parc est aussi une réserve naturelle ou les oiseaux, insectes et batraciens sont chaque année suivis et répertoriés par des instances scientifiques. Aucun entrant n’a été utilisé depuis la création.
Aujourd’hui propriété du Fonds de Dotation « Arboretums de France », de la Fondation du Patrimoine ce statu permet de protéger ce parc et d’en assurer la pérennité.
Notre charmante guide botaniste nous a donné l’envie de revenir au mois d’avril pour les magnolias, au mois de mai pour les cornus américains, au mois de juin pour les cornus asiatiques, en août pour la floraison des bruyères et à l’automne pour tout le reste !
C.