Sonja Gauron a coupé les ponts de son jardin et nous a laissé dans l’attente pendant un an….et nous y voilà aujourd’hui, impatients d’observer les changements promis, de goûter les nouvelles atmosphères ! Nous sommes plutôt nombreux, des visages nouveaux qu’on est ravis d’accueillir et des anciens qu’on est heureux de revoir.
Le début du printemps nous a laissés comme exsangues par le froid et la pluie et voilà que ce jeune renouveau des tendres feuillages et des premières floraisons des rhododendrons et des azalées nous submerge dès qu’on passe le portail de son jardin.
C’est dans un espace plus ouvert ( quelques arbres souffreteux ou dont on ne voyait plus que le tronc ont quitté le jardin ) que s’épanouissent les roses, les oranges, les jaune pâle, les fuchias comme électrisés… de tous ces éricacés de la façade nord .
Puis c’est la surprise des nouvelles perspectives à l’arrière du jardin . Au terme de l’allée qui longe la maison, un sentiment de clarté et d’espace nous envahi : les structures de bois qui supportaient les rosiers ont disparu et à la place, un riant gazon vert sert d’écrin à la glycine en arbre prête à faire éclater sa blancheur . La mauve a pris de l’avance et surveille le bassin de sa hauteur maintenant que l’observatoire en bois qui surplombait le tout n’est plus là et que les bougies mauves du sapin de Corée ne lui font plus concurrence .
Le rodgersia, bien visible à présent, en étonne plus d’un : quelle est donc cette plante à grandes feuilles découpées caramel ?
La présence de l’eau et sa musique apaisante est partout quand on parcourt l’entrelac des petites sentes bordants les massifs toujours aussi soignés mais comme renouvelés, remodelés, que soulignent ça et là des poteries au contenus surprenants : mélange d’hackonechloa doré et de feuillages vert franc, une heuchère pourpre brique dont les feuilles gigantesques se bousculent pour ne pas sortir du pot …
Cette belle après-midi s’est terminée autour d’un opulent buffet de gâteaux grâce aux talents des adhérents et au barman très entouré en la personne de Christian, le mari de Sonja, sous un soleil encore un peu timide !À suivre pour la suite des floraisons ….
Olga Nasaroff.